Il a toujours été important pour moi de parler des mangas à la sauce française. Aussi, lorsque j’ai été contacté pour présenter le premier tome du manga de Victor Dermo, intitulé Diamond Little Boy, l’idée m’a vite conquis. Parlons un peu de cet ouvrage qui nous présente un univers méconnu, ou bien connu…
Made In Caen
Diamond Little Boy est un manga de type Seinen édité par la société Vega. Narrant l’histoire de Victor Byanba, ce récit se veut autobiographique. En effet, son auteur, Victor Dermo, mentionne en intitulé » Ce manga raconte mon histoire et peut-être aussi la votre… »
L’action se déroule en 2010 dans la ville de Caen. Victor, alors âgé de 13 ans, est en dernière année de collège. Rien ne l’intéresse durant les cours, il subit l’humiliation d’avoir à faire à un professeur raciste, et aime passer du temps avec ses amis à profiter de la vie, faire un tag sur un mur, et ne se prend pas plus la tête que ça.
Seulement, l’ombre au tableau se profile très rapidement pour Victor. Morgann, le meilleur ami d’enfance de notre personnage principal, subit un problème de santé qui l’emportera. Dès lors que ce passage se dévoile, Victor commence à se renfermer dans ses projets pour penser à autre chose et ne pas broyer du noir, et la musique ainsi que ses dessins prennent une place encore plus importante dans sa vie que ça n’était le cas au préalable.
Seulement voilà, vivre au quartier n’est pas forcément de tout repos, et les soucis vont voir le jour lorsqu’un contrôle de police se passera mal pour Victor. L’arrivée au lycée se déroule quelques temps après cet épisode, et la magouille pullule de partout.
Entre envie de réaliser ses objectifs qui l’obsède et la tentation de se prendre un billet par le business de drogue, Victor est tiraillé entre deux mondes. Du haut de ses 14 ans, il rêve de Japon et de pouvoir être éditer un jour, alors que lui tendent les bras d’un avenir où il pourrait être passeur, voir dealeur dans un quartier chaud.
En Résumé
Ce premier tome de Diamond Little Boy pose des bases sur une histoire qui pourra parler à un certain nombre de personnes, moi le premier. Ayant perdu des amis d’enfance très jeune, la tentation de se laisser entraîner par la facilité et de s’en mettre plein la tête pour oublier sa peine est un sujet qui m’a vite touché.
J’ai trouvé cela très audacieux également de la part de Victor Dermo de parler de l’ambiance des quartiers, des rivalités entre les quartiers, de faire une description osée des différents groupes pouvant exister en lycée professionnel (bien que ça ne soit pas partout pareil heureusement), des soucis que le deal peut impliquer sur le plan personnel et pour son entourage.
Le récit est engagé, de grande qualité, l’auteur n’a pas peur de prendre la parole et le dessin peut faire pâlir les plus grands mangaka japonais. Victor a un réel don pour le dessin, et je n’ai qu’une hâte : voir le deuxième tome débarquer.
Récits de Geek 
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