Retour sur … The Seeding

Fraîchement arrivé sur Shadowz et au programme du Festival de Gerardmer 2024 et ayant reçu le Prix du jury jeunes de cette même année, The Seeding a attiré ma curiosité, aussi bien par sa bande-annonce que par son ambiance proposée. Mais quel genre de film d’horreur peut-on retenir de ce dernier?

Une ambiance pesante

The Seeding, c’est l’histoire d’un homme qui part en plein désert pour se faire quelques clichés d’une éclipse. Son aventure ne dure que quelques minutes, au bout desquelles il se rend compte qu’un gamin perdu est tout proche de lui. Souhaitant lui venir en aide, notre petit camarade va vite déchanter et se verra pris à parti par une bande de fou furieux, près à tout pour le déstabiliser au maximum.

En toute franchise, je m’attendais, avant de lancer le film, à ce que l’on m’emmène dans une ambiance très trash. C’est du moins comme ça que je voyais le film, et ce que mon imaginaire avait pensé. Mais finalement, c’est un film vachement plus poussé que ça, puisque le gore ne sera pas au rendez-vous. Au lieu de cela, c’est sur l’aspect psychologique que l’on va se retourner à travers ce que le personnage du film va subir.

Bien loin de se douter que le gamin en question qu’il voulait aider le mener dans un piège, notre aventurier fera le choix de descendre à une échelle divisée en deux parties, et dont la moitié permettant de mettre pied à terre aura disparue à son réveil du lendemain matin. Se retrouvant en permanence aux prises d’une femme seule vivant dans une maison miteuse qui tombe en lambeau et construite en taule, ce dernier ira de mal en pis.

Pensant dans un premier temps pouvoir s’échapper de lui-même, ce dernier se verra se blesser à la jambe, puis à la tête en faisant confiance à des gamins traînant dans le coin, tout ça pour l’amener à oublier le monde extérieur, et le couper totalement de la vie qu’il connaît. De là, une certaine relation viendra à prendre vie entre lui et son hôte, qui se veut à la fois aussi étrange qu’anormale.

Cette dernière lui proposera de prendre soin de lui, lui fera à manger et lui apportera les premières nécessités, au point de soigner le jeune homme lorsqu’il tentera par deux reprises des escapades qui tourneront mal. Mais tout cela n’est qu’une façon de retourner le cerveau de notre personnage, qui n’est là que dans un but de procréation.

En effet, nous apprendrons au fer et à mesure du film que cette femme mystérieuse retient le personnage du film en « otage » pour le forcer à planter sa petite graine en elle. On remarque tout un processus où celle-ci vérifie quand ses règles arrivent, pour être sur de pouvoir tomber enceinte au moment opportun.

Alors que nous comprenons les réelles intentions de cette maudite personne, on se rend compte également que les différents jeunes fous furieux qui font la misère à notre victime ne sont autres que ses différents fils. Est-ce que cette dernière envoi volontairement ses enfants capturer des hommes pour continuer à faire son devoir naturel?

Dès que celle-ci se rend compte qu’elle est bien enceinte, c’est l’hécatombe pour notre héros, qui est retenu en cage comme un animal, et qui ne recevra que très peu de soin, laissé à l’abandon le plus total, et l’annonce qu’il mourrait une fois l’enfant né pose la fin de son histoire. Je pense que celui-ci est maintenu en vie dans le seul but de pouvoir de nouveau apporter sa semence si le bébé venait à mourir pendant la grosse.

L’accouchement arrive, le personnage meurt, et est laissé à même le seul comme pour revenir à l’état de nature. J’imagine que cette image a un lien avec la jaquette du film bien évidemment. Cela dit, une question reste en suspens à mon égard. Est-ce une famille de cannibale? Cette question m’a vite trotté dans la tête, car le premier plan du film montre un petit garçon mangeant… Un doigt. Que vont-ils faire de son cadavre?

Loin du film d’horreur que j’attendais, The Seeding nous fait vivre sous tension permanente, et le côté malsain de la séquestration de notre victime pousse le côté machiavélique de la famille de tarés. Gros pouce en l’air pour la mère qui joue à la perfection son manque de sentiment.

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